XXII

Description

XXII est une start-up française qui compte une soixantaine de personnes. Elle été créée en 2015 par William Eldin (fondateur de Coyote) et travaille principalement sur l’intelligence artificielle (IA). La liste de ses partenaires est importante : Thales, Idemia, Genetec, Sncf, Safran, Enedis…

La start-up se concentre notamment sur la vision, « notre capteur majeur » selon les mots de son fondateur.
Ce dernier renchéri « j’imagine un monde sans « via » technologique, un monde où la biologie est notre technologie. Un monde où on a supprimé ce qui, artificiellement, nous réunit, aujourd’hui. Plus de téléphones, on parlera autrement, plus de clés, on ouvrira les portes grâce à notre visage, plus de téléviseurs, on aura l’information partout. On aura tellement imité notre biologie qu’on saura l’augmenter par l’autoapprentissage. »[1]

Sur son site internet [2], XXII distingue les applications pour les entreprises (la réalité virtuelle) et se concentre notamment sur le sujet des Smart Cities[3]. Sur ce volet-là, l’entreprise affirme être capable de vendre, entre autre, des outils de « gestion de foule, maraudage, analyse comportementale, détection de présences suspectes ». Mais aussi :

Détection de bagages abandonnés

XXII, avec un consortium d’entreprises, a mis au point une détection de bagages abandonnés. Dans un but d’optimisation du temps : pour que les autorités aient moins à de se déplacer lors des signalements de bagages suspects et ainsi que les usagers perdent moins de temps. [4] La nouveauté de ces algorithmes réside dans l’identification de la personne qui a déposé le bagage. Cela ressemble beaucoup à de l’identification biométrique : une personne est associée à un bagage et s’il y a « dissociation » entre les deux, alors on est capable de remonter jusqu’à elle.

Reconnaissance faciale

William Eldin, figure médiatique de la start-up, insiste sur le fait que la reconnaissance faciale serait utile pour « gagner du temps ». En dehors du fait qu’il ne précise pas qui va gagner du temps (l’employeur??) et n’est pas forcément souhaitable [5], Eldin omet de parler du choix politique que représente l’utilisation de la reconnaissance faciale. Il n’évoque que certains usages commerciaux qui sont révélateurs d’une certaine vision de la société : la reconnaissance faciale comme moyen de paiement ou encore d’identification pour accéder à des bâtiments (« soyons notre propre badge » dit-il ; plus besoin de clefs pour entrer chez soi). [6]

Un partenariat avec Genetec

L’entreprise a décroché un partenariat avec Genetec, leader mondial des VMS (vidéo management system c’est à dire une interface du système de vidéosurveillance). Il s’agit ici de l’intégration d’un dispositif de détection d’intrusion dans le Security Center de Genetec (VMS) [7]

Le groupe envisage un chiffre d’affaire de 10 millions d’euros pour l’année 2017 [8]

Sources