Description
Petit historique
Entreprise auboise créée en 2017, à l’issu d’un projet entre l’Institut Technologique de Troyes et une société (Aubelec), avec des financements publics [1]. Elle est présidée par Jean-Marie Bailly.
Lors du Milipol 2018, le ministre de l’intérieur remet un prix à la start-up, en récompense d’une expérimentation ayant eu lieu en 2017. Celle-ci visait à tester des logiciels d’analyse d’image en temps réel, en partenariat avec la préfecture de police de Paris et la DMAT (Direction de la Modernisation et de l’Administration Territoriale).
Son produit phare : la VSA
Aquilae cherche à optimiser les réseaux de caméras, à travers de la vidéosurveillance automatisée. Le principal atout de vente de son logiciel d’analyse d’image en temps réel est qu’il ne nécessiterait qu’un branchement sur le réseau de caméras de vidéosurveillance ; il n’est pas nécessaire d’en acheter de nouvelles, on peut réutiliser le parc existant. Aquilae prétend pouvoir détecter :« les anomalies détectées peuvent être de l’intrusion, un colis abandonné, un bagage oublié, un homme à terre, une bagarre… On peut aussi avec l’outil Aquilae effectuer du comptage en temps réel, de la géolocalisation ou du tracking. » [2]
Applications
On apprend que l’entreprise travaille avec la RATP, pour le comptage des personnes dans les bus [3] ou encore avec la SNCF et l’AP-HP pour de la détection d’anomalies [4]. Elle est également présente à Euro Disneyland, au château de Versailles, aux aéroports de Paris. Elle effectue « aussi des expérimentations pour le secteur de la logistique pour lequel notre solution pourrait aisément permettre de rechercher des colis et d’en assurer le suivi. » . Et ce n’est pas tout : elle travaille avec une base militaire pour détection d’intrusion classifiée (visible et thermique), suivi de cible automatique [5].
Accroissement
Au sein de la ville de Paris : en 2021, la préfecture de police de Paris (PPP) a décidé (avec la validation de la DLPAJ, la direction des libertés publiques et des affaires juridiques) de déployer deux logiciels de VSA, afin d’optimiser son parc de vidéosurveillance (rappel, en juillet 2019, il y avait 3130 caméras appartenant à la PPP). Ainsi, à Paris, sera utilisé le logiciel de Briefcam et le logiciel d’Aquilae. Alors que le premier fait de l’analyse vidéo a posteriori et peut faire de la reconnaissance faciale (voir Briefcam), Aquilae, on l’a vu, fait de l’analyse vidéo « en direct ». [6]
Labellisé JO 2024 : On découvre que la start-up Aquilae a été labellisée « Jeux Olympiques 2024 » (sans trop savoir ce que cela veut dire, peut-être est-ce une façon pour le CEO de mettre en avant les technologies françaises). La start-up compte sur le fait que la CNIL s’assouplira : « L’entreprise espère qu’à cette date la position de la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) vis-à-vis des données biométriques sera assouplie.». Elle tente de faire bonne impression en affirmant que qu’elle ne ferait pas de la reconnaissance faciale, mais de la reconnaissance de squelette. Sous-entendu que la reconnaissance de squelette serait moins intrusive. Or cela reste de l’identification biométrique. Cette reconnaissance de squelette vise à « différencier les personnes et améliorer les algorithmes de tracking. ». Elle affirme également être capable de faire de la détection de bagages abandonnés, avec repérage et suivi du propriétaire.[7]
Sources
- [1]AQUILAË, la vidéosurveillance revisitée. Issue de l’Université de technologie de Troyes (UTT)
- [2]Aquilae, le français qui monte
- [3]La RATP met en concurrence trois start-up pour en finir avec les bus bondés
- [4]Pixel 2020 de l’AN2V, page 261
- [5]Aquilae, sur Challenge
- [6]Annexe de la la proposition de loi de finances 2020, page 81
- [7]Les startups porteuses d’innovation pour renforcer la sécurité des sites