Caméras parlantes
Cette commune utilise depuis 2018 des « caméras parlantes » pour « s’adresser aux contrevenants pour un bref rappel à la loi en cas d’infractions mineures ».
Vidéosurveillance automatisée
En 2017, la mairie de Toulouse a signé un contrat avec IBM pour équiper 30 caméras de videosurveillance, sur les 350 en activité, de logiciels d’intelligence artificielle visant à récolter des données et à « assister les décisions humaines » en faisant surgir des alertes lorsque des « événements anormaux sont détectés ». L’achat fait suite à un test effectué en 2016. La demande est justifiée par les difficultés de traitement des images générées quotidiennement par les 350 caméras et conservées 30 jours (plus de 10 000 images par seconde).
L’objectif, selon la direction du numérique est « d’optimiser et structurer la supervision des opérateurs de videoprotection en générant des alertes par le biais d’un système d’analyse intelligente qui facilite le repérage des anomalies détectées, que ce soit : mouvements de foules, bagages isolés, franchissement de barrières virtuelles en nord de Garonne, déplacement précipités, recherches de formes et de couleur. Toutes ces détections se faisant en temps réel ou différé ».
Lors de l’installation en 2017, la ville a annoncé avoir pour objectif de dépenser 150 000 euros pour une centaine de caméras à terme. Mais en 2019, Olivier Arsac, l’élu chargé de la sécurité, se déclare « mitigé » sur les résultats et écarte à court terme la généralisation de ces caméras intelligentes dans la Ville rose » (source La Dépèche, 2019, Toulouse : le pouvoir des cameras de surveillance). L’article, comme la mairie, indiquent que le logiciel d’IBM serait en fonctionnement sur 30 des 350 caméras de sécurité qui peuplent la métropole toulousaine.
Selon les documents obtenus après une demande CADA, la mairie et le prestataire attestent ne pas avoir mis en place de dispositifs de reconnaissance faciale. Par ailleurs l’installation du dispositif n’aurait pas fait l’objet de demande d’autorisation particulière auprès de la CNIL.
Aujourd’hui, la ville de Toulouse compte plus de 400 caméras de vidéosurveillance. Le maire, Jean-Luc Moudenc prévoit d’en ajouter 100 d’ici à 2023. Et avec ça, 100 policiers municipaux supplémentaire d’ici 2025.
Financement(s)
39 457,98 euros HT (47 349, 58 TTC), pour trente licences d’une solution d’analyse video intelligente, commandée par la direction du numérique à IBM.
Sources
Cette fiche a été rédigée en partie grâce aux informations inscrite sur l’outil Carré de Technopolice, n’hésitez pas à la compléter et à la mettre à jour.2020
2019
- Toulouse : le pouvoir des caméras de vidéosurveillance, La Dépêche, janvier 2019
2018
- Toulouse teste la caméra «intelligente», La Dépêche, août 2018
2017
- L’analyse comportementale version IBM au service du contrôle social dans la métropole Toulousaine, IAATA, 2017
- Toulouse met des algorithmes dans son réseau de vidéosurveillance, Sciences et Avenir, février 2017