Nîmes

Description

Dans le Gard, la ville de Nîmes et son agglomération ont mis en place un système de vidéosurveillance automatisée, avec ce qui semble être un logiciel d’analyse vidéo, semblable à ceux de l’entreprise Briefcam.[1]
Nîmes serait, en 2020, la 2ème ville la plus vidéo-surveillée de France (parmi les 50 plus grandes villes) avec 227 caméras pour 100 000 habitants (après Nice)[2]. C’est à dire autour des 422 caméras HD.

D’après le journal le Monde [3], Nîmes et ses 15 communes ont mis en place un parc de 600 caméras avec Engie Ineo, une entreprise déjà impliquée dans l’Observatoire de la Tranquillité Publique à Marseille (grande base de données visant à réaliser de la police prédictive).

Déjà, dès le début de l’année 2015, la ville de Nîmes s’intéressait à la vidéosurveillance intelligente. Peu avant les municipales précédentes, l’adjoint au maire à la sécurité Richard Tibérino assurait : “que ce système devrait s’étendre avec l’achat de nouvelle caméra plus performante et d’un logiciel utilisé par les services de renseignement israélien notamment. Ce dernier devrait permettre d’identifier l’aspect physique et vestimentaire d’une personne et de le reconnaître dans toutes les caméras de la ville selon ses déplacements.”[4]

Également, la municipalité propose un dispositif de “participation citoyenne” afin de lutter contre la délinquance et les cambriolages, pour “une approche territoriale de la sécurité”[5]. Ce dispositif, en sommes, propose à tous et toutes de faire la police et de dénoncer son voisinage.

Enfin, la métropole nîmoise, qui reste discrète sur les technologies mises en place, a créé un Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), dont l’un des objectif est de “créer une cartographie de la délinquance” et de “développer la vidéoprotection avec la pose de nouvelles caméras et de matériels encore plus performants”[6]

Durant le confinement, la gendarmerie gardoise a effectué des contrôle dans le centre-ville de Nîmes, munie d’un drone mais également dans les “zone de sécurité prioritaire” où le drone était utilisé pour identifier les attroupements[7].

Financement(s)

Mis en place par Ineo Infracom (une filiale d’Engie Ineo), qui se dit 1er opérateur de vidéosurveillance en France [8].

Sources: