La caravane Technopolice arrive dans les Hauts-de-France


La semaine prochaine, La Quadrature part en caravane Technopolice dans les Hauts-de-France ! Nous viendrons dans trois villes différentes débattre de la surveillance avec les habitant.e.s et militant.e.s.

Première étape : Calais, mardi 21 juin !

A Calais, la technopolice est particulière car elle est l’expression des violentes politiques migratoires et de surveillance conduites par la France et l’Union Européenne depuis plusieurs décennies.

Grillages électriques, scanners et capteurs, vidéosurveillance, caméras thermiques ou encore drones ont été déployés durant les vingt dernières années comme outil politique de dissuasion, d’expression et de mise en scène d’un sentiment d’ordre et de contrôle.

Mais Calais est également une des villes de France vivant le plus intensivement l’aspect répressif de la surveillance policière. Fichage et caméras sont quotidiennement utilisés pour intimider les exilé.e.s, les bénévoles et les militant.e.s.

Nous discuterons de cette surveillance, et de comment lutter contre, avec Pierre Bonnevalle, journaliste indépendant, (Human Rights Observers et Utopia 56)
puis échangerons avec les personnes présentes sur place. Ce sera à 18h, à la Maison d’entraide et des ressources. Venez en nombre !

Deuxième étape, Roubaix, mercredi 22 juin !

A Roubaix, la technopolice est bien implantée, notamment avec le nouveau centre de surveillance urbain dont se félicite Christian Belpaire, directeur de la police municipale, ainsi que la vidéosurveillance algorithmique, achetée par la ville à l’entreprise Briefcam
Pourquoi s’opposer à la vidéosurveillance algorithmique

D’ailleurs le nombre de caméras de la ville est passé de 50 à plus de 300 (et atteindra bientôt 450) sous les mandatures de Guillaume Delbar, le maire. Le coût d’installation des caméras et de la fibre est chiffré à au moins 2 millions d’euros de 2020 à 2023.
Voir la page technopolice Roubaix

A noter que Roubaix a été la première ville fr à déployer des caméras de vidéosurveillance, comme le montre cette archive de l’INA (YT), qui fait déjà le constat de l’échec de ce dispositif : “après six mois d’utilisation, la délinquance n’avait pas diminué”

Nous discuterons de cette technopolice le mercredi 22 juin au restaurant l’Etoile Syrienne, 126 avenue Jean Lebas, à Roubaix, à partir de 19h, avec la Ligue des droits de l’Homme et le Cercle Roubaisien
Venez en nombre !

Troisième et dernière étape, Lille, vendredi 24 juin !

Longtemps, Lille a fait partie des villes qui refusaient de promouvoir ce dispositif sécuritaire. Aujourd’hui, c’est par l’intermédiaire de la métropole, la MEL, que les communes voisines sont incitées à installer des caméras.

Depuis, Martine Aubry a rattrapé les wagons de la technopolice, en finançant un grand centre de supervision urbain et ces cinquante premières caméras

La ville de Lille possède aussi un logiciel de police prédictive Map Revelation, de l’entreprise Sûreté Globale. Il s’agit d’un autre gadget technopolicier qui porte en lui la promesse de prévoir la délinquance ! En réalité, il s’agit plutôt de la collecte de données, de statistique et de la mise en carte de tout ça…

Nous discuterons de cette technopolice le vendredi 24 juin à la maison des associations, salle 13, 3ème étage, 27 Rue Jean Bart à Lille, à partir de 18h, avec la LQDH Lille et La Brique, un journal local de critique sociale.
Venez en nombre !