Cannes

Caméras parlantes

En décembre 2020, la ville de Cannes a installé des caméras parlantes sur la place du Commandant Maria « pour transmettre des messages pré-enregistrés ou instantanés ».

Vidéosurveillance

Depuis 2011, la ville de Cannes multiplie le nombre de caméras de vidéosurveillance :

  • 9 juillet 2011, la ville comptait 260 caméras (1/270 habitants)
  • 16 octobre 2012 : 336 caméras (1/208 habitants) selon un article France 3.
  • Dans un article du 21 février 2014, lors de la campagne de municipales, Cannes indiquait 422 caméras (1/176 habitants), dont « 299 sur la voie publique ».
  • Le 2 juin 2015, un article Le Point indiquait que la ville comptait « 468 caméras
  • Le 11 avril 2016, il a été indiqué que la ville s’était équipée de sa 500e caméra. La ville indiquait alors compter 1 caméra pour 147 habitants, et revendiquait les titres de « système de vidéo-protection le plus dense de France » et « 4e police municipale de France ». 19 agents étaient alors employés au visionnage, plus 4 en cours de recrutement.

En 2015, les caméras (ou du moins certaines) étaient déjà équipées de zoom permettant de visualiser une fenêtre à 3 kilomètres de distance. Le directeur de la police municipale indiquait alors que le CPU avait été « restructuré […] pour qu’il devienne un outil de lutte contre l’incivisme », citant pêle-mêle « jets de détritus, dépôts d’ordures ou d’encombrants, chiens non tenus en laisse, encombrement des trottoirs, stationnements gênants, SDF en état d’ébriété, laveurs de vitres aux feux rouges ».

Cannes dispose en effet depuis 2002 d’un centre de protection urbain (CPU). Au 2 février 2020, la mairie indique sur son site web que « le centre de protection urbain (CPU) de Cannes qui fonctionne 24h/24 et 7j/7 est l’un des plus importants dispositifs de vidéoprotection de France : 524 caméras, soit 1 caméra pour 140 habitants ». La ville fait largement usage de ce système à des fins de vidéo-verbalisation depuis 2008 (plus de 1 000 amendes entre mai et mi-décembre 2014).

Plan communal de prévention de terrorisme

Depuis 2016, Cannes est également la première ville à disposer d’un Plan communal de prévention du terrorisme impliquant une police municipale lourdement équipée et dotée des mêmes armes de poing que la police nationale (coût 5 M€). En 2018, les services de police ont déployé une nouvelle « unité de surveillance mobile » connectée au réseau de vidéosurveillance urbain. Au sujet de ces moyens, le chef de la police Yves Darros indiquait alors sans plus de détails « Nous sommes sur l’eau, dans le ciel, et au sol. Ce n’est jamais de trop ».

Vidéosurveillance automatisée

Le site de la mairie indique que le maire a décidé « d’équiper la police municipale de nouveaux logiciels de vidéo-protection expérimentaux très innovants en 2016 » dotés de « fonctionnalités telles que la simulation au niveau du comportement des foules, permettant de travailler en amont sur les réactions d’un attroupement, sur un périmètre choisi, face à un évènement imprévu. De même que les recherches en temps réel qui permettent de détecter et de suivre une ou plusieurs personnes et/ou véhicules sur toutes les caméras de la Ville, les recherches d’images, les détecteurs de comportements et de faits de violence, le comptage et reconnaissance des personnes… ».

Drones

Le 12 août 2019, la ville de Cannes mentionnait l’acquisition d’un drone DJI Mavic Pro et précisait ses caractéristiques techniques : « 24 processeurs haute-performance, un tout nouveau système de transmission d’une portée de 7 km, 4 capteurs optiques et une caméra 4K stabilisée par une nacelle 3 axes. Il peut voler même avec des contraintes de vent de 40 km/h ».

Dès le début du confinement, la ville de Cannes, tout comme sa voisine Nice, a été une des premières à déployer des drones afin de surveiller le bon respect du confinement et de diffuser un message via haut-parleur, en partenariat avec l’entreprise Drone06.

Application « Cannes civique »

Depuis 2019, la ville dispose également d’une application « Cannes civique » destinée à « compléter sur le volet 2.0, le dispositif déjà mis en place par la Mairie, notamment avec le service Allô Mairie +, en matière de signalement d’incidents sur l’espace public ». Concrètement, elle permet d’envoyer un message et/ou une photo géolocalisée. Dans la plaquette de présentation d’Allô Mairie +, on trouve notamment parmi les motifs de demande d’intervention « tags, dégradations de mobilier ou de bâtiments communaux, stationnement abusif, SDF, bruit ou nuisances de voisinage ».

La société Smart/Origin, qui la développe, indiquait le 29 octobre 2019 que l’outil « a généré plus de 2600 téléchargements et a donné lieu à 15 450 interventions sur le terrain ».

Poste de police mobile

Un poste mobile de police municipale « unique en France » est testé depuis 2017. Il s’agit d’un fourgon « équipé avec quatre caméras sur le toit et un écran intérieur connectés au centre de vidéosurveillance, trois radios fixes reliées au poste de commandement, un téléphone satellite, un système de géolocalisation, un bureau et un ordinateur, des gyropodes, un groupe électrogène à sept jours d’autonomie qui se branche sur n’importe quelle prise électrique, une herse à télécommande électrique » accueillant 5 agents. En janvier, le maire a annoncé qu’il était « désormais affecté à l’Est et au centre de la commune » et qu’un second véhicule identique est désormais déployé à La Bocca.

Capteurs de stationnement

La ville a installé un « système qui communique avec un réseau bas débit et permet à l’usager comme aux forces de police de connaître la situation d’un véhicule en stationnement – en dépassement de temps autorisé ou non » et aussi « optimiser le parcours des inspecteurs de la voirie pour verbaliser les véhicules ». Il repose sur « un détecteur invisible, dissimulé sous chaque place de stationnement, [qui ] capte les mouvements des véhicules au-dessus et permettent de « savoir en temps réel si une place est libre ou occupée et d’enregistrer le temps de stationnement de chaque véhicule ». Il est aussi fait mention de « capteurs communicants, intégrant un voyant lumineux d’état, positionnés sur le trottoir ». En 2018, la ville indiquait que « 70 capteurs [étaient] installés en centre-ville, et d’autres projets sont à suivre. » Sur la page de son site consacré au projet Territoire à énergie positive, au côté de mesures comme la télégestion de l’éclairage, la ville mentionne avoir « installé 373 capteurs sur 166 aires de livraison (dont 123 capteurs sur 71 aires financés dans le cadre du projet) ».

Parmi les fournisseurs et partenaires, la ville compte CITEPARK/FARECO (fabricant du système de capteurs ToPark), PARKEON (horodatage) et aussi ONESITU (gestion intelligente du stationnement).

Crise Covid-19

Détection de port de masque

La ville de Cannes a annoncé a posteriori avoir installé, par l’intermédiaire de l’entreprise Datakalab, des caméras de détection de port de masque. Ces caméras ont été placées au sein de trois marchés situés dans des quartiers à l’extérieur de la ville : Forville, Gambetta et la Bocca. Cette “expérimentation” été signalée par un petit panneau sur lequel était écrit “Un dispositif de détection de masque de protection respiratoire est mis en place par la mairie de Cannes et Datakalab. Les données personnelles collectées sont immédiatement anonymisées. Vous pouvez vous opposer au traitement en faisant un signe “non” de la tête” » selon BFM.

L’article de l’Usine Nouvelle indique qu’aucune autorisation préfectorale n’a été faite, la ville estimant qu’elle n’en a pas besoin, car les images filmées ne sont pas enregistrées. Ce dispositif a coûté 9000€ à Cannes.

La ville annonce qu’elle va poursuivre sur cette lancée : le 30 avril les bus seront équipés de caméras semblables : capable de détecter le port de masque mais aussi d’effectuer le comptage des personnes présentes dans le bus ainsi que la distanciation physique. Et l’un des fondateurs de Datakalab cité par BFM ajoute « En-deça d’un certain seuil, un mètre par exemple, une alerte sera envoyée. Cette solution pourra être adaptée à tous les lieux publics, et pourquoi pas, demain, dans les lycées et collèges ».

Drones pour désinfecter un quartier de la ville

Le maire David Lisnard a également annoncé une désinfection des rues du quartier de La Bocca par drones et ce, contre l’avis du Haut Conseil de la Santé.

Financements(s)

Pas d’informations publiques récentes, mais dès 2011, une évaluation de la Cour des comptes pointait du doigt le coût démesuré du poste sécurité publique de la ville : « “7% des dépenses” de fonctionnement de la ville, soit “25,7 millions d’euros”. En 2008, la ville a ainsi “consacré à la sécurité des dépenses près de deux fois plus importantes que la ville de Lyon” » (article 20 Minutes). Ces chiffres incluent le coût de la vidéosurveillance.

Sources

Cette fiche a été rédigée en partie grâce aux informations inscrite sur l’outil Carré de Technopolice, n’hésitez pas à la compléter et à la mettre à jour.

Vidéosurveillance – informations générales – divers

500 caméras, nouveaux agents, VSI

Vidéo-verbalisation

Coût

Plan antiterroriste

Drone

Application « Cannes civique » et Allo Mairie +

Poste de police mobile

Capteurs de stationnement

Confinement et détection de port de masque